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Mike Oldfield

Mike-1978.jpgMike Oldfield, compositeur, guitariste, et multi-instrumentiste britannique est l'objet de ce blog, où je viens ajouter, occasionnellement, une bribe de biographie ou  quelques informations sur sa riche discographie.

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12 mars 2007 1 12 /03 /mars /2007 22:23

Dans son édition du 22 juin 2003, le journal britannique S:2 (Sunday Express) consacre sa rubrique "Me and my record collection" à Mike Oldfield.

Entretien avec Chris Goodman. Traduction amateur : ND.

 

 

Mike Oldfield tâte affectueusement le vinyle qu’il vient de redécouvrir dans son grenier. Parmi des centaines, il a choisi ses 10 préférés, qui ont tous imprégné le chef d’œuvre qu’il a revisité maintenant pour la quatrième fois avec un ré-enregistrement complet pour Tubular Bells 2003. Oldfield a également donné des mentions spéciales à la symphonie n°5 de Mahler «un morceau de musique pour donner le cafard» ; Fairport Convention, «j’ai débuté en jouant de la musique folk», Wishbone Ash, «nous avons fait des tournées dans le circuit des collèges ensemble» ; et Robert Wyatt «du punk rock avec finesse». Ne vous attendez pas aux Sex Pistols…



1 GEORGE HARRISON   All things must pass (1970)
Ca m’a aidé à traverser ma première et pire dépression autour de 1970/1971, quand j’avais 17 ans. J’étais dans le groupe de l’ex-Soft machine Kevin Ayers et nous parcourions sans cesse l’autoroute M1 et l’Allemagne. J’ai commencé à avoir ces crises de paniques épouvantables et je ne pouvais plus fonctionner. J’écoutais alors le morceau-titre. Je me répétais que tout allait passer.

 



2 THE OVALTINEYS  Sing your all time favourites (c. 1950)
J’ai grandi à cette époque, ou un peu après (Oldfield est né en 1953) et j’ai toujours essayé de demander des choses sur Children’s favourites sur Light Programme (note : une station de radio de la BBC). Il y a une adorable naïveté autour de cette époque –quand les enfants étaient gentils. Probablement ma première initiation à la musique.

 



3 LA 5E SYMPHONIE DE BEETHOVEN  Philharmonique de Berlin, Herbert von Karajan (1971)
Je devais avoir 8 ou 9 ans la première fois que j’ai entendu de la musique classique et j’ai été enthousiasmé par ce qu’un orchestre pouvait faire. Ca a beaucoup influencé Tubular Bells, pas spécialement ce morceau mais c’est le premier que j’ai entendu. Personne ne peut oublier ce «pom pom pom pom» – tellement superbe.

 



4 RAVI SHANKAR  Portrait of a Genius (1965)
La sorte d’album que vous écoutez avec vos amis quand vous avez 14 ans et que quelque un vous a donné une cigarette curieuse. J’aime le tablâ parce que je déteste les batteries. Mais le tablâ est si délicat, vous le tapotez comme avec des ailes d’oiseaux. Superbe. Pour ce qui est du titre, c’était une époque avant qu'il y ait les critiques rock et on pouvait se le permettre.

 



5 KEVIN AYERS  Whatevershebringwesing (1971)
J’étais assis au studio 2 à Abbey Road et personne d’autre n’arrivait, j’ai commencé à faire les overdubs tout seul. J’ai posé des bouts de percussion, de guitare rythmique, de basse, quelques solos de guitares et j’ai fait chanter les chœurs par le personnel de la cantine. Kevin est arrivé et n’était pas très impressionné, mais ils ont fini par utiliser ma version de toute façon. C’était donc le premier morceau que j’ai jamais fait par moi-même. Tout cela parce que personne n’était venu.

 



6 BILLY PIGG  The Border Minstrel (1971)
J’ai toujours voulu jouer de la cornemuse mais il faut pour ça être un écossais costaud avec une bouche énorme. Un jour, j’ai entendu parler de ces petites cornemuses northumbriennes. J’ai passé une année complète à la fin des années 70 à apprendre à en jouer. A la fin je pouvais jouer une paire de mélodies – c’était sacrément difficile. Billy Pigg est le Jimi Hendrix des cornemuses northumbriennes.

 



7 CREAM  Wheels of Fire (1968)
C’est fantastique la musique que ces 3 musiciens étaient capables de faire. La façon dont Eric Clapton a joué sur ces morceaux est incroyable. Je suppose qu’il s’est calmé plus tard, mais à cette époque, il jouait comme un démon. On dirait que les groupes actuels n’ont pas pu aller au bout du livre de Bert Weedon « Apprendre à jouer en un jour » . Ca semble tellement désuet d’être bon dans le monde de la musique pop.

 



8 TRAFFIC  Traffic (1968)
Quand je faisais Tubular Bells au Manoir, Winwood habitait un peu plus loin dans la rue et il lui arrivait de venir. C’était du genre « Wow, Steve Winwood ». Je suis allé à sa maison une paire de fois. C’était ma première rencontre avec une star du rock.

 

 



9 FAURE  Requiem (1962)
C’est ma troisième dépression nerveuse. Je me suis immergé dans la musique religieuse. Ca m’a gardé sain d’esprit après Tubular Bells quand les critiques m’ont attaqué. Mes parents ont essayé de m’élever en catholique mais je n’appartiens pas à une religion. Mais le monde semble quelque part divin, trop magnifique pour être un accident. De la même façon, certains aspects sont trop horribles pour que le monde soit un accident.

 



10 MIKE OLDFIELD  Tubular Bells 2003 (2003)
Tout ce que j’ai appris de ces disques est devenu le Tubular Bells original. Il me fascine d’une certaine façon. Je voulais fouiller dedans à nouveau et trouver ce qui était si bon dedans. Je ne réflechissais pas, à cette époque, je ne faisais que jouer.

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commentaires

E
Quand on pense que Tubular Bells est né de toutes ces influences là, on a de quoi halluciner. On voit qu'il a déjà une bonne cukture musicale dès le départ. Un artiste qui ne reste pas cantonné à un seul et unique genre musical
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J
Je suis toujours aussi impressionné et admiratif devant ce formidable travail documentaire, de recherche, de traduction. Toutes ces photos, articles et renseignements que je découvre avec enthousiasme et passion !<br /> Vraiment ce blog mérite d'être salué, encouragé, et une large publicité !
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N
Le travail sur cet article m'a cependant permis de (re ?) découvrir que Mike avait vraiment joué de la cornemuse -sans doute sur QE2, comme Vinz ou Fabrice Chotin l'avaient déjà montré ici : http://familynews.chez-alice.fr/flyingstart/flyingstart_3.htm
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N
Je pense que les références gravitent beaucoup autour de 68-72 parce que l'entretien tourne autour de la genèse de Tubular Bells -promo de Tubular Bells 2003 oblige. Sinon je pense qu'il y aurait eu plus de références années 50/60 (The Shadows, Bert Jansch), et peut-être des plus récentes, bien que les influences de Mike dans les années 80-90 soient moins claires...
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V
Mike est très touchant pendant cet entretien. Il y parle énormément de ses dépressions... On constate bien aussi que ces disques l'ont énormément aidé pendant ces périodes... Par contre, il est bien rester coincé dans les années 60-70...
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